La Forest-Landerneau

    Le barde Taliesin

    TALIESIN – Prince des magiciens – Barde du Roi Arthur.

    Sculpture de Roger JONCOURT – Parvis de la mairie – La Forest-Landerneau
    Le barde TALIESIN - La Forest-Landerneau - Parvis de la mairie

    Le barde TALIESIN - La Forest-Landerneau - Parvis de la mairie
    Le barde TALIESIN – La Forest-Landerneau
    R. Joncourt sculpteur
    Le barde TALIESIN - La Forest-Landerneau - Parvis de la mairie
    TALIESIN Prince des magiciens, Barde du Roi ARTHUR
    Roger JONCOURT – 18 mai 2000

    L'épopée celtique en Bretagne - Jean MARKALE (Payot)

    Histoire de Taliesin

    (D’après L’épopée celtique en Bretagne de Jean MARKALE)

    À ceux qui ne l’auraient plus en mémoire je vais rappeler en quelques phrases l’histoire de TALIESIN, Prince des Bardes.
    En ce temps là vivait en Penllyn un homme de haut lignage Tegid Voel et sa femme Keridwen. Ils avaient trois enfants, une fille Creirwy, belle parmi les belles, un fils Morvran ab Tegid qui s’il n’était pas beau avait la carrure et la stature d’un chevalier, ce qui en ces temps mouvementés lui assurait le respect de tous et hélas Afang-Du, le benjamin, le moins favorisé des hommes, laid et plutôt demeuré.
    Kéridwen qui était aussi une sorcière renommée résolut donc, selon l’art des livres de Fferyllt de faire bouillir pour son fils un chaudron d’inspiration et de science. Celui-ci ne devait cesser de bouillir pendant un an et un jour, jusqu’à ce que trois gouttes magiques de grâce et d’inspiration fusse obtenues.
    Elle chargea Guyon Bach et un aveugle Morda de surveiller le chaudron et d’activer le feu en dessous. Elle même pendant ce temps courrait les prés, les bois, les monts et les marécages pour obtenir les plantes nécessaires à son projet.
    Or il advint qu’au dernier matin, alors que Gwyon Bach avait pris la relève de Morda après avoir passé une mauvaise nuit, celui-ci s’endormit au bord du chaudron qui, non surveillé, se mit à bouillir, trois gouttes s’en échappèrent et tombèrent sur la main de Gwyon. Tout aussitôt le chaudron éclata, le reste du liquide étant empoisonné.
    Guyon sous le coup de la douleur mit la main à sa bouche et aussitôt comprit ce qui lui était arrivé et ce qui allait survenir s’il ne s’enfuyait pas bien vite.
    Là dessus Kéridwen revint et constata les dégâts. Elle saisit un bâton et en frappa l’aveugle qui protesta de son innocence.
    C’est vrai reconnut-elle, c’est Gwyon le coupable et de le poursuivre à toute allure.
    Lorsque Gwyon l’aperçut il se changea bien vite en lièvre mais elle en lévrier gagna sur lui, il se précipite alors vers la rivière et se change en poisson, Kéridwen devint loutre tant et si bien qu’il dût se changer en oiseau et Kéridwen le poursuivit sous la forme d’un faucon. Comme elle était sur le point de le rattraper il se laissa tomber sur un tas de grains et devint l’un d’eux mais Kéridwen de son œil de faucon le repéra et l’avala.
    Ce n’est que quelque temps après qu’elle s’aperçut qu’elle était enceinte. Comme son guerrier de mari était absent depuis plusieurs mois elle comprit bien vite ce qui lui arrivait, dissimula sa grossesse à son entourage et le jour de la délivrance elle se retira dans la campagne bien résolue à anéantir ce rejeton maudit.
    Las ! Celui-ci était si beau qu’elle n’eut pas le courage de le tuer et se contenta de le mettre dans un panier d’osier qu’elle confia à la rivière.
    C’est ainsi que le nouveau-né recueilli par Gwyddno se révéla bientôt pour ce qu’il était : c’est à dire le Prince des Bardes qui prit le nom de TALIESIN et étant l’émanation même de toute science et de toute sagesse devint le compagnon préféré de MERLIN l’Enchanteur et par la suite le barde attitré d’ARTHUR, l’ami de LANCELOT et de tous les Chevaliers de la Table Ronde.
    Et ce qui surtout nous intéresse l’historien de LANCELOT DU LAC.

    Pourquoi TALIESIN, barde gallois du 5ème ou 6ème siècle
    devant la mairie de La Forest-Landerneau ?

    Par Roger JONCOURT, sculpteur

    Le barde Taliesin - La Forest-Landerneau
    Le barde Taliesin et son corbeau

    Lorsque Monsieur le Maire m’a appelé pour me dire que la Commune souhaitait laisser une trace de ce passage au vingt-et-unième siècle en adressant un salut à ceux qui vivront ici au 3ème millénaire, nous avons fait ensemble le tour des richesses culturelles et historiques de la Commune.
    Nous nous sommes arrêtés à ce moment fort que fut certainement le temps de splendeur du château de La Joyeuse Garde.
    Château de Ban de Benoïc, père de Lancelot du Lac.
    J’aurais pu choisir de faire la statue de Lancelot, mais un chevalier comme lui ne peut se concevoir sans son cheval, ce qui nous emmenait déjà un peu loin et d’autre part Lancelot, toujours en partance pour de nouveaux exploits, de nouvelles conquêtes n’était pas un très bon interlocuteur.
    J’ai donc demandé conseil à un érudit, historien de ces temps anciens, Jean Markale (par livre interposé, je n’ai pas le bonheur de connaître ce Monsieur). C’est par lui que j’ai appris l’existence de TALIESIN.
    TALIESIN était compagnon de MERLIN, c’était le barde attitré du Roi ARTHUR, le compagnon et le confident des chevaliers de la Table Ronde et comme tel celui de Lancelot. C’est lui qui a écrit leur histoire.
    Il a vécu plus de 1000 ans, c’est dire que lui et son corbeau ont mille et une histoires à vous dire.
    C’est aussi un grand magicien comme sa propre histoire nous l’apprend.
    Il saura vous conseiller et vous aider, mais attention, respectez-le !
    Ne vous moquez pas de lui, vous pourriez vous retrouver transformé en crapaud, en belette ou en serin ; cela ne se verra pas mais en dedans de vous, vous n’entendrez plus que coassements, peur et faim perpétuelle ou cui-cui incessants !